Pierre HENRIET, Député de la Vendée, est intervenu ce mardi matin en séance pour interroger la Ministre du Travail, Muriel PÉNICAUD sur le financement de l’insertion par l’activité économique, et tout particulièrement sur les difficultés financières d’Atout-Linge, qui spécialisé dans la blanchisserie et la confection, accueille des demandeurs d’emploi de longue durée, des bénéficiaires du RSA et des personnes handicapées dans le bassin sud-est vendéen.
Le Député du Sud Vendée a précisé le contexte : «…. Depuis le 1er janvier 2017, l’application restrictive des conventions a entraîné une baisse drastique de ses ressources qui vient après l’application au 1er janvier 2015 de la loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale qui a réduit les fonds consacrés aux structures d’insertion par l’activité économique en raison du double statut du public considéré : salariés en insertion et demandeurs d’emplois.
Quand bien même la question de la trésorerie serait ponctuellement résolue, pour Pierre Henriet, le choix reste cornélien. Pour obtenir le maximum d’aides participant au financement des charges fixes, elles doivent se limiter à accueillir un public susceptible de leur assurer le montant maximum octroyée par la convention tripartite, excluant principalement les demandeurs d’emploi de longue durée qui devraient pourtant être les premiers bénéficiaires. Je vous demande, Madame la Ministre, d’apporter une réponse urgente à ces structures pour leur trésorerie, et une réponse sur le long terme dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle. »
La Ministre du Travail s’est engagée à faire examiner la situation particulière d’Atout-Linge après avoir confirmé le soutien du Gouvernement à l’IAE considérée comme réponse pertinente « marchepied et étape » qui offre du travail grâce à un accompagnement social. La politique du Gouvernement en 2018 s’inscrit dans les dispositifs de parcours emploi compétences et du fonds d’inclusion dans l’emploi qui permet de gérer par une approche globale et territoriale au niveau régional, les fonds PEC et IAE. Le futur plan d’investissement dans les compétences le car « Nul n’est inemployable ! » a tenu à souligner Muriel Pénicaud.
Dans sa réplique, Pierre Henriet a insisté « la réforme de la formation professionnelle devra renforcer les dispositifs de l’insertion par l’économie en révisant notamment ce cadre conventionnel. »